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Avez-vous déjà remarqué à quel point on peut rester paralysée face à l’idée de se ridiculiser ? De ne rien dire ou ne rien faire, simplement parce qu’on a peur qu’on se moque de nous, alors qu’on savait exactement quoi dire ou quoi faire ?
On sait que ça nous freine, que ça nous retient. Malgré cela, combien d’opportunités a-t-on laissé filer simplement parce qu’on avait peur de ce que les autres pourraient penser, juste parce qu’on laisse cette peur dicter nos choix.
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Mais honnêtement : qui se souviendra de notre moment gênant dans une semaine ? Personne. Alors pourquoi est-ce qu’on accorde autant de pouvoir à un regard, à un rire, à une critique ?
Pourquoi cette peur nous colle-t-elle autant à la peau ?
Ce qui est fascinant avec la peur du ridicule, c’est qu’elle semble énorme… alors qu’en réalité, elle ne tient pas debout. Une fois qu’on comprend pourquoi elle est là, on découvre qu’elle n’est rien de plus qu’un frein psychologique qu’on peut neutraliser.
Et croyez-moi, vous n’avez pas besoin d’un courage hors norme pour ça, juste d’une méthode simple et efficace.
Aujourd’hui, je vous propose de déconstruire cette peur irrationnelle, de comprendre pourquoi elle est si ancrée en nous, quelles sont ses conséquences sur notre vie et surtout, comment la surmonter pour enfin oser être pleinement vous-même.
Mais d’abord, posons les bases… C’est quoi exactement être ridicule ?
#1 – Qu’est-ce que le ridicule ?
Le terme « ridicule » est couramment utilisé pour décrire une situation, une personne ou un comportement qui suscite le rire ou la moquerie en raison de son caractère absurde, déraisonnable ou insignifiant. Voici les définitions fournies par trois références majeures de la langue française :
- Larousse :
« Dont on est porté à rire, à se moquer : Je trouve cette mode ridicule. »
- Le Petit Robert :
« Qui fait rire par un caractère de laideur, d’absurdité, de bêtise. ➙ dérisoire, risible. »
Lien Petit Robert : cliquez ici
- Dictionnaire de l’Académie française (9ᵉ édition) :
« Digne de risée, qui excite la dérision, la moquerie. »
Lien Académie française : cliquez ici
Ainsi, être « ridicule » signifie adopter une attitude ou présenter des caractéristiques qui provoquent involontairement le rire ou la moquerie, souvent en raison d’une incongruité, d’une absurdité ou d’une disproportion perçue par rapport aux normes sociales ou au bon sens.
Selon l’expression populaire, « le ridicule ne tue pas ». Alors d’où vient cette peur qui semble si irrationnelle ?
#2 – Les causes de la peur du ridicule
Pourquoi cette peur est-elle si tenace, si profondément enracinée en nous ? Est-ce uniquement une question d’instinct, ce réflexe ancestral qui nous poussait autrefois à éviter le rejet pour survivre en groupe ?
Pas seulement. Elle puise aussi dans nos souvenirs : combien de fois, enfant, avons-nous été la cible de moqueries pour une maladresse, un mot mal placé ou un détail qui nous différenciait des autres ?
Ces moments de honte, gravés dans notre mémoire, construisent peu à peu une association durable et tenace entre le ridicule et la douleur. Et ces blessures, même invisibles, continuent d’influencer nos comportements à l’âge adulte.
Mais que se passe-t-il ensuite ? Si ces blessures restent enfouies, quel impact ont-elles sur nos choix, nos comportements, et finalement sur nos vies ?
#3 – Conséquences de la peur du ridicule
Que se passe-t-il si l’on se laisse manipuler par cette peur ?
Ce qui est sûr, c’est que même injustifiée, elle exerce un pouvoir insidieux : elle nous pousse à taire nos idées, à éviter les risques et parfois à renoncer à ce qui compte vraiment pour nous.
Il ne s’agit pas d’une simple appréhension passagère : cette peur influence nos choix en profondeur, nous enferme dans une prudence excessive et nous prive des opportunités de montrer le meilleur de nous-mêmes.
Et les conséquences ne s’arrêtent pas là !
En évitant constamment le moindre risque pour ne pas se ridiculiser, on finit par perdre confiance en soi. Ce genre de peur agit comme un poison lent : elle fragilise notre confiance en nous, nous faisant douter de notre valeur à chaque étape.
Et à force de retenir nos idées ou de nous autocensurer, nous envoyons un message clair à notre cerveau : ‘Je ne suis pas capable.’
Avec le temps, cela alimente une spirale négative où l’anxiété s’installe et prend le contrôle. Et plus nous lui donnons du pouvoir, plus elle nous paralyse et nous empêche d’être nous-même.
Alors, que faire pour commencer à briser ce processus infernal ?
#4 – 7 clés pour surmonter la peur du ridicule
La peur du ridicule, on la connaît toutes. Mais bonne nouvelle : il est tout à fait possible de la surmonter.
Je vous propose ici 7 clés simples et accessibles pour agir dès maintenant. Pas de recette miracle, mais des outils concrets, à adapter à votre rythme, pour vous libérer de cette peur qui n’a plus lieu d’être.
Certaines vous sembleront évidentes, d’autres plus inattendues, mais ensemble, elles vous aideront à prendre confiance et à montrer le meilleur de vous-même.
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Changer ses croyances
Tout commence dans notre tête. Si vous vous répétez en boucle depuis des décennies : ‘Je vais être ridicule’ ou ‘On va se moquer de moi’, vous enclenchez un cycle où vos pensées négatives alimentent des émotions comme la peur, la honte ou l’anxiété. Ces émotions dictent ensuite vos comportements : vous hésitez, vous évitez, vous procrastinez, vous renoncez.
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Mais il y a une bonne nouvelle : votre cerveau peut apprendre à penser autrement. En changeant vos pensées, vous changez vos émotions… et donc vos actions.
Par exemple, vous pourriez penser : ‘Je peux essayer, juste pour voir’ ou ‘C’est une occasion d’apprendre quelque chose de nouveau.’
Ou encore : ‘Je vais me concentrer sur ce que je contrôle’ ou ‘Si je ne le fais pas maintenant, je risque de le regretter plus tard.’
Rien qu’en remplaçant vos pensées négatives par des idées comme celles-ci, vous ressentez immédiatement des émotions plus légères et stimulantes : de la confiance, de la curiosité, ou même de l’enthousiasme. Et ce sont ces émotions qui vous donnent envie d’agir.
Pour intégrer ce changement dans votre quotidien, essayez un outil simple et puissant : le modèle de Brooke Castillo. Ce modèle montre comment nos pensées influencent nos résultats. Posez-vous ces questions :
- Quelle pensée négative bloque mon action ?
- Quelle émotion elle déclenche ?
- Et quelle pensée plus constructive pourrait m’aider à avancer ?
Changer ses croyances demande un peu de pratique, mais c’est une étape essentielle pour briser le cercle peur-inaction et oser davantage.
Regardez aussi ma vidéo pour découvrir comment l’EFT peut vous aider à dépasser la peur du ridicule : cliquez ici
Cela dit, ce n’est qu’un premier pas. Une autre habitude, bien plus sournoise, nourrit aussi la peur du ridicule. Et le plus surprenant, c’est que nous la pratiquons tous… sans même nous en rendre compte. On en parle tout de suite dans la clé n°2.
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Arrêter les suppositions
Les suppositions sont des saboteurs invisibles. Vous imaginez ce que les autres pensent de vous : ‘Ils vont se dire que je suis stupide’ ou ‘Ils vont se moquer de moi si je pose une question bête’… Et vous y croyez comme si c’était une vérité absolue.
Le problème, c’est que ces pensées ne restent pas dans votre tête : elles déclenchent des émotions bien réelles, comme la peur ou l’anxiété, qui finissent par vous paralyser.
Pourtant, ces suppositions ne sont basées sur rien de concret. Ce sont des scénarios que vous avez purement et simplement inventés.
La preuve ? Posez-vous cette question simple : ‘Est-ce que j’en suis sûre à 100 %’ ?
La plupart du temps, la réponse est non et ces suppositions ne tiennent pas debout.
Alors brisez le pouvoir de ces suppositions et réduisez à néant leur impact sur vos émotions rien qu’en vous posant cette question. Remettez vos suppositions en question et vous reprenez le contrôle de vos émotions… et de vos actions pour gagner en sérénité et avancer avec plus de légèreté.
Faire voler en éclats vos suppositions est un grand pas en avant. Mais soyons honnêtes : même si on sait qu’on exagère parfois, on continue à s’inquiéter. Alors, comment prendre du recul et voir les choses autrement ? Vous allez voir, avec la clé n°3, c’est plus simple qu’on ne le pense.
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Relativiser
Relativiser, c’est prendre une pause pour voir les choses autrement. Souvent, quand on a peur du ridicule, on se fait des films dans lesquels tout le monde nous regarde, nous juge, analyse chacun de nos gestes et que les conséquences de nos actes ou de nos paroles en cas d’erreur seront catastrophiques.
Et si ce que vous redoutez tant n’était finalement pas si grave ? Nous avons tous cette tendance à amplifier les conséquences d’un moment gênant ou d’une remarque moqueuse. On imagine que tout le monde va en parler, que cela va rester gravé dans les esprits… alors qu’en réalité, la plupart des gens l’auront oublié dans une journée, voire une heure.
Mais admettons que vous ayez raison. Que le pire du pire se passe vraiment. Vous avez fait une remarque absurde devant toute l’équipe ou posé une question vraiment stupide lors d’une réunion importante. Que se passe-t-il ?
Peut-être qu’il y a un moment de silence gênant, qu’un sourire moqueur apparaît sur le visage de quelqu’un ou que certaines personnes rigolent vraiment.
Et ensuite ? La réunion reprend et la vie continue !
Je sais, ça peut être dur à entendre… mais le monde ne tourne pas autour de vous. Les autres passent rapidement à autre chose, pris par leurs propres préoccupations, leurs projets, ou même leurs problèmes.
Alors, prenez une minute pour réfléchir et posez-vous cette question : ‘Dans 5 ans ou dans 10 ans, est-ce que les gens y penseront encore’ ? La réponse est très probablement non.
Ce qui vous semble énorme sur le moment n’aura certainement plus aucune importance pour eux dans une heure, ou même dans dix minutes.
En réalité, nous sommes bien plus durs envers nous-mêmes que ne le sont les autres. Ce que vous envisagez comme une catastrophe insurmontable est souvent perçu par les autres comme un simple détail… voire pas remarqué du tout.
Relativiser, c’est comprendre que la plupart des choses qui vous paralysent sont bien moins graves que vous ne le pensez, c’est faire le tri entre l’essentiel et l’accessoire. En laissant de côté ce qui n’a pas d’importance, vous prenez du recul, gagnez en clarté et retrouvez la liberté d’agir sans crainte.
Nuancer et se détacher de nos peurs, c’est déjà libérateur. Mais parfois, un autre poids, plus subtil, continue de vous freiner… Vous ne le voyez peut-être pas tout de suite, mais il est là, bien présent. On en parle dans la clé n°4.
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Laisser tomber la perfection
L’idée de faire de son mieux semble noble, n’est-ce pas ? Pourtant, elle cache souvent une quête déguisée : celle de se rapprocher d’une perfection inatteignable. Si vous êtes dans cet état d’esprit, vous cherchez à tout réussir du premier coup, à éviter les erreurs coûte que coûte, et surtout à ne pas donner aux autres l’occasion de vous critiquer ou de vous juger.
Cette envie compulsive de toujours faire de son mieux porte un nom : le perfectionnisme.
Et c’est un piège, car cette stratégie alimente une peur bien plus profonde : celle d’être ridiculisée. Vous évitez de vous lancer dans de nouvelles expériences ou de poser des questions par peur du qu’en-dira-t-on, et vous vous imposez une énorme pression pour éviter les critiques… ou le regard désapprobateur des autres.
Résultat ? Vous vous enfermez dans un cercle vicieux qui rend tout plus compliqué et finit par vous paralyser.
Vu sous cet angle, nous sommes d’accord que le moment est venu d’inverser la vapeur et de changer de mode opératoire, n’est-ce pas ?
Oui… mais comment y parvenir ?
Tout d’abord en acceptant que le mieux est parfois l’ennemi du bien.
Je me souviens d’une personne que j’ai accompagnée en coaching. Je lui avait donné comme consigne de « faire des erreurs » exprès.
A la séance suivante, elle m’a avoué qu’au début, elle redoutait les réactions de sa manager. Elle craignait qu’on remarque la moindre incohérence ou qu’on la juge incapable. Mais elle a tenté l’expérience : elle a choisi de ne pas fignoler les slides d’un PowerPoint. Les puces n’étaient pas bien alignées, la charte graphique pas toujours respectée, et les paragraphes pas tous de la même police…
Résultat ? Sa manager n’a rien remarqué. Et à la question : combien de temps tu as gagné ? Sa réponse a été : 3 heures ! Vous imaginez ? Trois heures gagnées juste parce qu’elle a osé ne pas tout faire parfaitement.
Cet exemple montre bien que ce que nous percevons comme ‘important’ n’est souvent qu’une exigence que nous nous imposons à nous-mêmes. La quête de perfection ne vient pas toujours des attentes extérieures : elle naît de notre propre volonté de faire tout parfaitement, tout le temps, comme si chaque détail avait la même importance.
Il est temps de changer votre vision. Pour cela, je vous propose deux options :
- Réduire vos exigences. Pour commencer, appliquez la méthode 80/20 : 80 % des résultats proviennent de 20 % des efforts. Focalisez-vous sur l’essentiel et laissez le reste.
- Tester l’imperfection. Comme ma coachée, essayez cet exercice simple : faites des erreurs exprès ! Choisissez un contexte où les conséquences sont minimes, comme envoyer un email sans le relire cinq fois ou livrer un travail « suffisamment bien » sans chercher la perfection. Ensuite, observez les réactions… ou l’absence de réactions.
Testez ces techniques et faites le bilan. À une époque où on nous demande toujours plus, vous pourriez être surprise de voir que la perfection est rarement nécessaire… et que vos pires craintes sont souvent infondées. Avouez que ce serait ridicule de se priver d’une occasion en or de gagner du temps !
Lâcher prise sur la perfection, c’est libérateur. Mais pour aller encore plus loin, il y a un autre facteur que l’on néglige souvent, et qui joue pourtant un rôle clé. On en parle tout de suite dans la clé n°5.
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Augmenter son estime de soi
Vous voulez un moyen sûr de plomber votre estime de vous ? Continuez à vous comparer à celles qui osent tout, qui brillent en public ou qui semblent avoir une vie géniale.
Je vais vous dire quelque chose : la comparaison est l’arme la plus efficace de votre saboteur intérieur. Vous comparez vos coulisses avec leur scène. Vous regardez leurs succès sans connaître leur passé, les épreuves qu’elles ont traversé, les échecs qu’elles ont vécu, et vous utilisez ça pour vous dévaloriser.
Se comparer est un réflexe naturel… mais souvent biaisé. Vous voyez les autres à travers une vitrine polie, un résumé flatteur de leurs forces, alors que vous connaissez vos propres doutes, imperfections et peurs.
Spoiler : ce n’est pas parce qu’à un moment donné on a été ridicule que notre valeur a diminué. La preuve ? Combien de fois avez-vous vu quelqu’un que vous appréciez être ridicule… Est-ce que cela a changé l’opinion que vous aviez de cette personne ?
Souvenez-vous de la citation d’Einstein : « Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson rouge sur sa capacité à grimper à un arbre, il passera toute sa vie à croire qu’il est stupide« .
Je sais, arrêter de se comparer, c’est facile à dire, mais pas si évident à faire. Mais chaque fois que vous vous mesurez à celles qui osent se mettre en avant, vous oubliez quelque chose d’essentiel : vous êtes différente, et c’est votre force.
Alors réfléchissez : si vous êtes là où vous êtes aujourd’hui, à ce poste, dans cette équipe, c’est que vous avez quelque chose à apporter. Pas besoin d’imiter qui que ce soit : votre valeur vient de qui vous êtes.
Ce que vous considérez comme banal chez vous peut être perçu comme un atout énorme par les autres. Personne n’est comme vous, et c’est votre plus grand atout. Au lieu de vous comparer, demandez-vous : ‘Qu’est-ce que j’apporte de différent ? En quoi mon style, mes idées ou mes expériences me rendent unique ?’
Chacun a son style, son rythme, des forces et des talents uniques. Acceptez d’être pleinement celle que vous êtes et vous ne serez jamais ridicule car vous serez alignée avec vos valeurs et reconnue pour votre authenticité et votre singularité.
Un petit exercice pour avancer ?
Imaginez que je tiens devant vous un billet de 500 euros. Vous le voulez ?
Je suppose que votre réponse est : Oui, bien sûr !Maintenant, regardez : je froisse ce billet dans ma main. Il est tout chiffonné. Est-ce que vous le voulez toujours ?
Je vais même plus loin : je le jette par terre, je le piétine. Il est sale, abîmé. Alors, est-ce que vous le voulez encore ?
Je suis sûre que votre réponse est toujours : Oui, évidemment.Pourquoi ? Parce que, peu importe qu’il soit neuf, froissé ou sale, ce billet conserve toujours la même valeur : 500 euros.
Et pourquoi cette vérité serait-elle différente pour vous ? Ce n’est pas parce qu’à un moment donné vous aurez bafouillé, que vous aurez posé une question « bête » ou que vous vous sentirez ridicule, que votre valeur diminuera.
Souvenez-vous de cette métaphore la prochaine fois que vous doutez de vous. Peu importe ce que les autres pensent, peu importe les moments où vous trébuchez : votre valeur reste la même. Vous avez toujours quelque chose à offrir, et vous êtes toujours digne de respect et d’estime, surtout la vôtre.
Alors, votre valeur est intacte et vous le savez maintenant. Mais franchement : savoir, c’est une chose. Agir, c’en est une autre. Et il y a encore un détail important à considérer si vous voulez aller plus loin. Vous êtes prête ? Parce que ça va décoiffer !
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Utiliser l’humour
On a souvent peur que l’humour nous expose au ridicule. Pourtant, il y a une différence majeure entre les deux. Le ridicule, c’est involontaire, c’est quand on perd le contrôle de la situation. L’humour, au contraire, c’est une arme redoutable pour prendre le contrôle : c’est vous qui choisissez de rire de vous-même ou des situations. C’est voir une maladresse comme une anecdote amusante plutôt que comme une catastrophe. Et cette distinction change tout.
L’humour demande une chose essentielle : s’ouvrir au second degré. Cela ne signifie pas ignorer ce qui vous blesse, mais apprendre à ne pas tout prendre trop au sérieux, à voir les choses sous un autre angle, à prendre du recul et à dédramatiser.
Une remarque moqueuse peut être désamorcée en un clin d’œil si vous répondez avec humour plutôt que de vous mettre sur la défensive.
Si vous riez de vous-même en premier, personne ne peut vous ridiculiser. Le ridicule n’a plus de pouvoir sur vous, parce que vous le dominez avec un sourire. Vous êtes alors aux commandes. Au lieu de vous vexer, répondez avec une pointe d’humour..
Imaginez qu’un matin vous faites une présentation en réunion, et vous butez sur un mot que vous prononcez de travers. Un collègue vous lance sur un ton moqueur : « Eh bien, les nuits sont courtes ? »
Plutôt que de rougir ou de vous justifier, vous pourriez répondre avec un sourire :
« C’est vrai, mais heureusement, je vous garde éveillés avec mes surprises ! »
ou encore :
« Ah, c’est mon style : je préfère surprendre mon audience avec des mots inédits! »
Le second degré est votre meilleur allié. Vous transformez un moment potentiellement embarrassant en un moment léger. Non seulement vous gardez la tête haute, mais vous gagnez aussi le respect de vos interlocuteurs.
Mais l’humour, c’est aussi un muscle qui se travaille. Les techniques d’improvisation sont idéales pour cela. Elles vous apprennent à rebondir sur l’inattendu, à jouer avec vos erreurs et même à en rire.
Envie de réveiller votre sens de l’humour ? Voici trois exercices pour vous amuser, vous faire sourire et, peut-être, découvrir votre talent caché de stand-uppeuse en herbe ! Ces petites expériences vont vous permettre de développer votre créativité. À vous de jouer !
- Pour muscler votre humour, commencez par ce défi amusant : trouvez trois manières absurdes ou exagérées de décrire une situation gênante que vous avez vécue. Vous serez surprise de voir à quel point cela peut libérer !
- Une autre technique, utilisée par les humoristes, est parfaite pour développer votre spontanéité : le jeu des associations rapides. Prenez un mot, et trouvez immédiatement trois blagues ou images amusantes qui y sont liées. Cela vous force à développer votre spontanéité et votre créativité.
- Enfin, voici un exercice simple et ludique à essayer à deux : Jouez au ‘Oui, et…’ avec un.e ami.e ou collègue. Commencez par une phrase (même absurde), et laissez l’autre enchaîner en commençant toujours par ‘Oui, et…’ Cela vous apprend à accepter l’inattendu et à y répondre avec créativité.
Rappelez-vous, maîtriser l’humour, c’est comme apprendre un art martial. Il n’est pas là pour cacher vos failles, mais pour en faire une force. Plus vous l’utiliserez, plus vous réaliserez que vos erreurs ne sont pas des faiblesses, mais des opportunités de créer du lien. Etre capable de rire de soi-même c’est pouvoir avancer avec légèreté.
Rire de vous-même, c’est déjà un immense pas en avant. Mais pour conclure, il y a une étape essentielle que je ne pouvais pas laisser de côté. C’est la clé qui vous permettra de tout mettre en pratique et de prendre votre envol. Prête à découvrir ce dernier levier ?
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Sortir de sa zone de confort
Sortir de sa zone de confort, ça peut faire très peur, n’est-ce pas ? Pourtant, pas besoin de faire un bond spectaculaire pour y arriver ! Non. Les meilleurs progrès viennent des micro-changements : des actions si petites qu’elles ne déclenchent aucun de stress.
Imaginez un escalier : lorsque vous décidez de le gravir, chaque marche vous rapproche naturellement de son sommet, sans avoir d’effort insurmontable à fournir.
Pour réaliser un changement important, c’est pareil. Il suffit de le décomposer en mini étapes facilement réalisables et de les franchir une à une pour atteindre votre objectif final. C’est en cela que réside la force des micro-changements.
Prenons un exemple concret : si parler en public vous terrifie, ne commencez pas par un grand discours. Commencez par poser discrètement une question à un.e collègue pendant une réunion.
C’est ce que je faisais au début : je demandais à mon voisin ou ma voisine la signification d’un acronyme ou un éclaircissement sur un point. Si eux-mêmes ne savaient pas, je me sentais moins seule et trouvais alors le courage de poser ma question au groupe, malgré mon cœur qui battait la chamade.
C’était un premier pas. Et avec l’entraînement, j’ai pris confiance en moi et cela m’a permis d’avancer. Aujourd’hui, je n’hésite plus du tout à lever la main et à intervenir sereinement en réunion, même dans des groupes importants.
Vous pouvez aussi adopter d’autres stratégies simples, comme écrire vos questions avant de prendre la parole pour ne pas perdre le fil de vos idées sous l’effet du stress. C’est d’autant plus facile à réaliser si on vous envoie un support en amont de la réunion !
Et si vous voulez aller encore plus loin, testez des exercices amusants : faites des grimaces ou prenez des poses ridicules devant votre miroir.
Si vous avez des enfants, jouez avec eux pour imiter physiquement des animaux, comme l’éléphant, la poule ou le canard. Ce genre d’activité c’est ludique, déstressant et ça dédramatise totalement l’idée de paraître ridicule.
L’idée, c’est d’expérimenter avec des petits pas qui vous conviennent. Vous pouvez aussi appliquer la méthode Kaïzen : pour cela, concentrez-vous sur une seule amélioration minuscule chaque jour : sourire à quelqu’un, parler à un collègue que vous ne connaissez pas bien, ou même oser dire ‘je ne sais pas’ sans culpabiliser.
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Vous voyez, sortir de sa zone de confort, ce n’est pas une grande révolution ! C’est une série de petits ajustements. Comme on dit, les petits ruisseaux font les grandes rivières. Cumulées, ces micro-actions s’inscrivent dans un courant qui vous mène vers une version plus affirmée de vous-même et finissent par transformer durablement votre quotidien.
Pour conclure
La peur du ridicule, au fond, n’est qu’une illusion amplifiée par nos pensées. Ce qui compte vraiment, ce n’est pas ce que les autres pensent de nous, mais ce que nous pensons de nous-mêmes.
Vous avez maintenant toutes les clés en main pour agir. A présent, une question se pose : qu’allez-vous faire de tout cela ? Car le plus dur, ce n’est pas de les connaître, mais de les utiliser.
Et si le vrai changement, au final, n’était pas une méthode à suivre, mais une nouvelle façon de penser, de voir et d’être ?
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Vous avez déjà affronté des moments où le ridicule vous bloquait ? Quelles stratégies ou solutions vous ont aidée ?
Quelles difficultés rencontrez-vous encore actuellement, par rapport à la peur du ridicule ? Quelles clés de l’article vous semblent les plus adaptées à votre situation ? Laquelle allez-vous tester pour dépasser cette peur ? Écrivez-le en commentaire !
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