Vous travaillez sans cesse ? Ne faites aucune pause ? Vous n’arrêtez pas de travailler une fois chez vous ? Vous refaites les présentations que d’autres ont faites pour vous et relisez trois fois les comptes-rendus avant de les envoyer ? Vous trouvez toute information importante et ne savez pas aller à l’essentiel ? En un mot, vous êtes focalisée sur le travail bien fait et avez des exigences très élevées. Vous êtes sans doute une personne perfectionniste… même si pour vous la perfection n’existe pas.
A lire aussi : Comment travailler avec une perfectionniste
Si tel est le cas, votre travail est très apprécié car vous avez tendance à aller au-delà des attentes. En même temps, les normes trop élevées que vous vous êtes fixées, votre auto-évaluation très critique de vous-même et ce besoin irrépressible de faire de votre mieux nuisent considérablement à votre bien-être. Pour quelles raisons ?
Vos exigences excessives sont source de pensées négatives et provoquent…
#1 – Une mauvaise estime de soi
Votre niveau d’exigence vous demande d’avoir des ressources incommensurables. Vous avez donc l’impression de ne pas être à la hauteur des attentes. Vous minimisez vos réussites et amplifiez vos défauts.
Résultat : vous avez souvent l’impression de ne pas être capable de réaliser certaines choses alors que vous en avez largement les compétences.
Une anecdote que l’on m’a racontée.
Un manager a proposé un poste à une collaboratrice, persuadé que celle-ci en avait les compétences. Cette femme a refusé le poste car elle estimait qu’elle ne parlait pas anglais suffisamment couramment. Le manager a donc recruté un autre candidat.
Quand cette femme a entendu la nouvelle recrue parler anglais elle a réagi en disant « ils recrutent vraiment n’importe qui ».
A aucun moment elle ne s’est dit que finalement elle aurait pu accepter la proposition car elle avait largement le niveau.
Votre tendance naturelle fait que vous vous dévalorisez et que vous laissez passer des opportunités.
Mais ce n’est pas tout. Cette façon de tout voir en noir et blanc a d’autres conséquences dont la suivante n’est pas des moindres…
#2 – Un niveau de stress maximum
La peur de faire des erreurs et la peur de l’échec vous poussent à mettre la barre extrêmement haut pour tout ce que vous réalisez.
Le décalage entre la perception de vos compétences et capacités par rapport à celles qui sont nécessaires est tel que cela vous met une pression de dingue et génère un niveau de stress maximum.
Pour être certaine que tout est nickel, vous relisez dix fois ce que vous venez d’écrire, revérifiez quinze fois ce que vous venez de faire, répétez mille fois votre prochain discours… Tout ceci vous prend un temps fou et vous donne l’impression que vous n’arriverez jamais au bout de toutes les tâches que vous avez à faire…
En d’autres termes, plus votre représentation du défi à relever est importante, plus votre stress augmente si la perception que vous avez de vos capacités à relever ce défi est insuffisante.
Couplé avec les innombrables « je dois » et « il ne faut pas » le stress va de paire avec une autre émotion tout aussi désagréable. J’ai nommé…
#3 – Une forte anxiété
Vos exigences sont telles qu’elles génèrent une anxiété intense.
Pourquoi ? Quand vous ne vous sentez pas capable de réaliser quelque chose votre peur inconsciente de ne pas réussir à atteindre le niveau que vous vous êtes fixé est tellement énorme qu’elle génère de l’anxiété.
La peur de ne pas réussir à tout faire peut aller jusqu’à créer des insomnies, des ruminations, des dépressions.
Prendre trop les choses trop à cœur vous tire vers le bas et vous empêche de prendre du recul.
Mais l’excès de perfectionnisme peut aussi générer une autre émotion désagréable. Laquelle ?
#4 – Une frustration omniprésente
Votre esprit critique et aiguisé vous fait remarquer tous les défauts et imperfections du monde.
Ce qui pour vous se voit à dix mille lieues à la ronde tel un gyrophare en pleine nuit n’est pour la plupart des gens qu’un simple point lumineux noyé dans un océan de lumières multicolores.
Votre tendance naturelle à voir le verre à moitié vide plutôt que le verre à moitié plein vous pousse à condamner à perpétuité sans circonstances atténuantes tous ceux et toutes celles qui ne mettent pas un point d’honneur à faire de leur mieux.
Je ne parle même pas de tous ces fainéants qui osent s’amuser alors que le travail n’est pas terminé ! La frustration de voir des gens se la couler douce alors que vous trimez comme une forcenée est telle qu’elle peut vous amener à avoir des propos cinglants à l’encontre des contrevenants. Pour vous il est inconcevable de faire une pause tant que tout n’est pas terminé.
Cet état d’esprit a un gros défaut et impacte fortement votre moral.
Votre frustration est l’étincelle qui allume le feu et vous fait passer à l’action.
Cela vous énerve de voir tous les jours le pot de fleurs fanées sur le rebord de la fenêtre ? Vous aller le jeter à la poubelle… puisque personne ne le fait.
Vous êtes agacée de voir ce tas de dossiers que plus personne ne regarde et qui traine depuis des mois sur un coin de table ? Vous allez trouver une place au fin fond d’une armoire pour ne plus l’avoir sous les yeux.
Soulée de voir que le stagiaire prépare des PowerPoint ni fait ni à faire ? Dorénavant, vous allez vous en charger vous-même, au moins, tout sera nickel : cadrage impeccable, zéro faute d’orthographe…
Cependant derrière l’agacement, l’énervement et l’insatisfaction se cachent en réalité de la colère intériorisée souvent inconsciente… très mauvaise sur la santé.
Et quand vous êtes remontée comme une pendule, vos mots peuvent parfois dépasser vos pensées et avoir des conséquences très dommageables pour l’entourage.
Voyons tout de suite pour quelle raison…
#5 – Des relations dégradées
Lorsque les choses ne tournent pas rond, votre envie de les ramener telles qu’elles devraient être va vous pousser à faire des reproches à votre entourage, surtout dans la vie perso.
Malgré l’amour que vous éprouvez pour vos proches, le ton employé pour le dire va être tellement cinglant que cela va venir en grande partie gâcher vos relations… pour des motifs bien futiles. Car bien souvent, les reproches que vous pouvez faire à l’encontre de votre conjoint ou vos enfants viennent d’une accumulation de frustrations antérieures qui vous a fait monter en pression telle une cocotte-minute.
Ouvrir la soupape de décompression dans le monde du travail n’étant pas bien vu, vous allez vous autoriser à lâcher les fauves dans un espace qui vous semble sécure, c’est-à-dire la famille.
Pour conclure :
Une personne perfectionniste est dans une recherche constante d’amélioration. Ce mode de fonctionnement donne des résultats de grande qualité. Le revers de la médaille c’est qu’il demande un surinvestissement qui peut mener au burnout…
A lire aussi :
Les 7 conseils à appliquer sans retenue pour être rapidement en burn out
Si tel est votre cas, apprenez à baisser vos exigences, à accepter vos erreurs et celles des autres, à reconnaitre vos émotions et leur origine. Recherchez également des sources de plaisir ailleurs que dans le travail et ayez à cœur de faire des pauses régulières pour vous ressourcer 😊
Inspirez-vous du mode de pensée d’autres personnes comme la battante (type 3) pour qui l’échec n’existe pas car tout est expérience, l’épicurienne (type 7) qui relativise et dit que rien n’est pas grave, ou la romantique (type 4) qui extériorise ses ressentis et ses émotions.
Pour revoir les caractéristiques de chacun des types, cliquer sur :
Type 1 – Type 2 – Type 3 – Type 4 – Type 5 – Type 6 – Type 7 – Type 8 – Type 9
————————————————————
Ces conseils vous ont été utiles ? Vous avez d’autres trucs qui vous font aller de l’avant ? Partagez vos expériences et donnez-nous vos avis dans les commentaires ci-dessous !
Et bien sûr, si vous souhaitez réduire votre niveau d’exigence et apprendre à exprimer vos ressentis, n’hésitez pas à me contacter pour un accompagnement personnalisé en cliquant ici. Je vous répondrai rapidement… N’attendez pas la dernière minute !