Vous êtes souvent envahie par le sentiment de ne pas être à la hauteur, même lorsque vous avez accompli des choses remarquables ? Il vous arrive de vous sentir comme une imposteur, en pensant que les gens autour de vous vont finir par découvrir que vous n’êtes pas aussi compétente que vous le prétendez ? Vous êtes persuadée que si vous avez obtenu ce poste c’était un coup de chance, une erreur de recrutement, ou parce que vous avez réussi à tromper tout le monde en faisant semblant d’être plus douée que vous ne l’êtes réellement ? Et si vous étiez confrontée au syndrome de l’imposteur ?
Le syndrome de l’imposteur est un sentiment insupportable de se sentir illégitime et indigne des promotions, félicitations et autres éloges que vous recevez, qui vous pousse à redouter le moment où votre incompétence présumée sera révélée au monde entier.
Cela peut vous amener à douter de vous-mêmes et à vous sentir comme une imposteur qui ne mérite pas sa place dans des postes prestigieux ou hautement qualifiés. Ce phénomène concerne notamment les personnes qui ont « beaucoup de valeur professionnelle » et sont souvent des surdiplômées.
Il s’agit d’un trouble psychologique qui touche des personnes ayant une estime de soi basse et des difficultés à accepter leurs réussites. En somme, ces personnes pensent qu’elles ont réussi grâce à la chance et non à leur talent ou à leur travail acharné. Elles ont l’impression de tromper les autres en faisant croire qu’elles sont plus compétentes qu’elles ne le sont en réalité.
Imaginez-vous en train de remporter une course à l’école, puis de penser que vous avez gagné juste parce que tous les autres participants étaient fatigués ou qu’ils n’ont pas donné leur maximum. Eh bien, c’est un peu comme ça que les personnes atteintes du syndrome de l’imposteur voient les choses.
Etes-vous touchée par ce syndrome ? Quels sont les signes révélateurs du syndrome de l’imposteur ? Ne perdons pas de temps et examinons dès à présent quels sont les signes avant-coureurs à surveiller…
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15 signes révélateurs du syndrome de l’imposteur
- Auto-dépréciation excessive
- Doute de soi
- Incapacité à évaluer ses aptitudes et compétences de façon réaliste
- Crainte intense de l’échec même partiel ou une erreur si petite soit-elle
- Panique ou culpabilisation face à un succès
- Succès attribué à la chance, au hasard, à un mal entendu, aux circonstances…
- Dénigrement ou minoration de ses compétences en cas de réussite
- Difficulté à accepter les compliments
- Impression d’être un imposteur et peur d’être démasquée
- Exigences très élevées envers soi-même au point devenir un bourreau du travail
- Comparaison constante avec les autres
- Sentiment de décalage avec les autres membres de l’équipe
- Sentiment de honte et de culpabilité
- Procrastination par peur de ne pas réussir
- Soif de reconnaissance et des exigences à tous les domaines de la vie
Bien entendu, si vous souffrez du syndrome de l’imposteur, vous n’avez qu’une seule envie : vaincre ce sentiment d’imposture et vous en débarrasser définitivement !
Alors comment se sortir du cercle infernal de la dévalorisation à outrance ? Découvrez 5 stratégies gagnantes pour faire face au syndrome de l’imposteur.
#1 – Reconnaitre la situation
Seul ce qui est accepté peut être changé. Tant que vous resterez dans le déni, vous ne pourrez pas commencer à avancer.
Alors comme Michelle Obama, Serena Williams ou encore Lady Gaga : faites votre coming out !
Parlez de votre sentiment d’imposture à votre entourage. Dites-lui par exemple que vous ne vous sentez pas à la hauteur ou pas légitime. Vous récolterez à coup sûr un feedback positif qui atténuera cette perception négative et injustifiée de vous.
Selon un sondage conjoint YouGov et le Magazine Management réalisé en décembre 2021, ce syndrome toucherait 62% des managers et jusqu’à 66% des femmes. La probabilité que des personnes proches de vous partagent la même difficulté est donc très élevée.
Échanger avec ces personnes vous soulagera sûrement car vous vous sentirez écoutée, comprise, soutenue, bref moins seule.
Dans tous les cas, le fait de révéler ce lourd secret vous soulagera forcément d’un énorme poids puisque vous n’aurez plus peur d’être démasquée !
Une fois ce premier pas réalisé, vous pouvez passer allègrement aux étapes suivantes.
#2 – Se connaitre
« Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson sur ses capacités à grimper à un arbre, il passera toute sa vie à croire qu’il est stupide » – Albert Einstein
Personne sur terre n’est en capacité de tout connaitre, d’avoir toutes les compétences et tous les savoir-faire. Chacun de nous a une ou des caractéristiques qui le rend unique au monde.
Alors au lieu de vous comparer aux autres et de lister tout ce que vous ne savez pas faire ou ne connaissez pas, concentrez-vous sur vos singularités… Et mettez-les en avant lors d’un entretien d’embauche ou de votre entretien annuel ! C’est votre singularité et la complémentarité avec les autres membres de l’équipe que les recruteurs et les managers recherchent !!!
Une fois vos points forts identifiés, choisissez les compétences que vous souhaitez acquérir car elles sont indispensables à votre déroulement de carrière… puis passez au point suivant
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Type 1 – Type 2 – Type 3 – Type 4 – Type 5 – Type 6 – Type 7 – Type 8 – Type 9
#3 – Demander de l’aide
Des études menées par le psychologue Anders Ericsson ont montré que devenir un expert dans son domaine s’obtient avec la « pratique délibérée ». Il s’agit d’un entrainement intensif, de l’apprentissage d’une compétence par l’obtention de feedbacks.
Ces feedbacks proviennent de personnes elles-mêmes spécialistes d’un domaine (collègue, coach, mentor, responsable expérimenté que vous admirez exerçant dans votre propre structure ou dans une autre entreprise…). Elles vous permettent de progresser rapidement en vous poussant avec bienveillance hors de votre zone de confort.
Cette méthode est largement utilisée dans le domaine sportif. Pour ne donner qu’un exemple, au tennis lors d’un entrainement sur le lancer de balle, le coach donne sur le champ les observations et ses conseils au joueur : frappe plus fort, lance la balle plus haut, regarde de l’autre côté du filet, etc. Le joueur sait donc immédiatement sur quoi il doit porter son attention.
La « pratique délibérée » vous permet d’accélérer considérablement l’atteinte de vos objectifs.
Pour augmenter votre estime de vous, trouvez un mentor qui vous inspire confiance et respect et demandez-lui conseil ou, simplement, imitez des collègues qui sont pour vous des exemples de réussite. Commencez à agir comme eux, à travailler aux mêmes heures, à utiliser le même matériel et demandez-leur des feed-back réguliers pour continuer à progresser.
Mais ce n’est pas tout. Tout comme dans le milieu sportif, vous devrez aussi…
#4 – Utiliser votre perfectionnisme
Nous l’avons vu précédemment, l’une des caractéristiques des personnes souffrant du syndrome de l’imposteur est l’exigence extrêmement élevée envers soi-même. Et cela tombe bien, car toujours selon les études menées par Anders Ericsson, les personnes qui excellent dans un domaine quel qu’il soit (musical, sportif, artistique, entrepreneurial…) passent en moyenne 10 000 heures à s’entrainer.
Si vous apprenez quelque chose sur une très longue période, votre cerveau accumule une multitude d’informations et se transforme pour permettre d’établir des connexions au niveau de vos neurones plus rapidement et de manière plus efficace. C’est ainsi que vous développez votre expertise.
Au-delà des 10 000 heures, vous trouvez alors vos idées spontanément, votre inspiration s’accroît et vous devenez plus créatif. En quelque sorte, vous devez aller au-delà de ce que les anglo-saxons appellent l’extra mile, c’est-à-dire l’effort supplémentaire.
Si vous souhaitez aller très vite, travaillez vos points forts et vos singularités, puisque vous avez déjà un certain nombre d’heures au compteur. Et quand on a des pré-dispositions dans un domaine c’est souvent qu’on aime ce que l’on fait et qu’on y prend plaisir.
Cela renforcera votre motivation, viendra nourrir votre confiance en soi et renforcera votre estime de soi. Tous les ingrédients nécessaires pour vous aider à dépasser le syndrome de l’imposteur.
Et pour augmenter davantage votre estime de vous, ajoutez également l’ingrédient suivant.
#5 – Valoriser vos accomplissements
Il est facile de croire que vos réussites sont simplement dues à la chance ou à des circonstances extérieures favorables, mais il est important de reconnaître que vos qualités personnelles et votre expérience ont aussi contribué à vous amener là où vous en êtes aujourd’hui.
Si reconnaitre vos réussites est compliqué pour vous, voyez-les comme des accomplissements c’est-à-dire ce que vous avez accompli qui est plus factuel et autorise peut-être davantage le droit à une certaine notion de plaisir, à être satisfaite et contente de soi. Donc célébrez vos accomplissements actuels ou passés sans les minimiser ou les normaliser.
Par exemple, si vous avez récemment été recruté ou promu, il est possible que votre réseau ou la chance aient joué un rôle plus ou moins important, mais prenez conscience que vous avez également su convaincre votre employeur grâce à vos compétences, vos qualités et votre personnalité.
Il est important de célébrer ces réalisations, sans pour autant se laisser submerger par l’ego. Et pour ce faire, je vous invite à passer à la dernière.
#6 – Se détacher du regard des autres
Anxieuse, vous avez tendance à confronter vos faiblesses aux forces des autres et à rechercher leur approbation.
Travaillez sur votre reconnaissance intérieure et autorisez-vous à être indulgente envers vous-même. Que les autres vous approuvent ou non, que vous réussissiez ou non, vous êtes un être humain de valeur.
Vous pouvez vous détacher du regard des autres. Tout comme vous, les autres sont surtout centrés sur eux. Habituellement critique envers vous-même, vous vous imaginez que les autres ont autant de discours négatifs sur vous que vous en avez vous-même.
Cependant, les autres ont en général un regard plus objectif et plus attentionné que vous. Écoutez donc les autres, les collègues, les managers qui vous ont accordé ces promotions ou confié ces dossiers complexes, ils ont plus confiance en vous que vous-même.
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En résumé, appuyez-vous sur l’image qu’ils ont de vous pour porter un regard davantage bienveillant sur vous-même !
Pour conclure :
Le syndrome de l’imposteur est un trouble psychologique qui touche de nombreuses personnes, en particulier celles qui ont une estime de soi basse et des difficultés à accepter leurs réussites. Les signes avant-coureurs à surveiller incluent l’auto-dépréciation excessive, le doute de soi, la crainte intense de l’échec et la comparaison constante avec les autres. Pour surmonter ce syndrome, il est important de reconnaître la situation, de se faire aider, de se concentrer sur ses réalisations passées et de travailler sur sa confiance en soi.
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