Vous avez constamment besoin de l’opinion des autres ? Vous êtes immédiatement sur la défensive si quelqu’un vous critique ? Vous justifiez vos actes ? Vous évitez d’être le centre de l’attention ? Vous pensez ne pas mériter que de bonnes choses vous arrivent ? Vous êtes indécise ou hyper vigilante ? Vous vous comparez souvent aux autres et vous dévalorisez ? Vous vous excusez de tout ou avez besoin du soutien des autres ? Vous fuyez le regard des autres et êtes plutôt repliée sur vous physiquement ? Vous êtes anxieuse ou déprimée ?…
Le manque de confiance en soi est un véritable obstacle à votre vie et vous empêche d’oser entreprendre, d’oser prendre la parole, d’être vous-même ?
Si vous avez répondu « oui » à plusieurs de ces questions, alors ce qui suit va vous intéresser.
Tous les signes ci-dessus sont des symptômes manifestes d’un manque de confiance en soi. Est-ce grave ? La situation est handicapante mais pas désespérée.
L’origine du mal
L’incapacité d’oser s’affirmer tient de deux facteurs : votre éducation et votre personnalité.
En France, l’éducation, qu’elle soit nationale, parentale ou religieuse, pointe sans cesse du doigt TOUTES LES ERREURS que vous avez commises, TOUS LES COMPORTEMENTS inacceptables que vous avez adoptés, TOUS LES PECHES mortels que vous avez commis, bref, TOUT CE QUI N’EST PAS BIEN.
Derrière ce mode éducatif, se cache une bonne intention : vous éviter de reproduire l’inacceptable.
Sauf que sous le poids des reproches, de la culpabilité et de la honte que vous avez subis depuis tant d’années, comment oser s’épanouir ?… Et surtout comment faire ? Car votre attention est désormais focalisée sur ce qu’il ne faut pas faire…
Maintenant, vous avez compris que vous vous êtes trompée et que ce n’est pas le bon moyen de procéder….
Mais jamais personne (ou si peu que vous n’y avez pas prêté attention) ne vous a dit, « ça s’est bien », « c’est comme ça qu’il faut faire », « vas-y, continue, tu vas y arriver »… Résultat, vous êtes dans la peur constante et l’évitement permanent.
Pour autant, tous les Français et toutes les Françaises ne manquent pas de confiance en eux. D’où cela vient-il ? Tout simplement de leur personnalité.
Je me souviens qu’au lycée où j’étudiais, un enseignant de Sciences Naturelles (SVT – Sciences et Vie de la Terre – de l’époque) nous avait dit un jour : « plus jeune, je faisais des erreurs exprès ! »… Exprès ?!! Je n’en ai pas cru mes oreilles. Je vous promets qu’à l’époque j’ai écarquillé les yeux et je me suis dit « il est fou… Il va avoir des mauvaises notes »…
Ce sur quoi il a immédiatement enchaîné « pourquoi » ?… Mais oui, pourquoi ? Je suis extrêmement curieuse de savoir. Vas-y, développe !…
Petit suspens, sourire aux lèvres, il finit par enchainer : « Tout simplement parce que cela me permettait de savoir ce que cela faisait. Comme ça, la fois suivante, je savais si je pouvais recommencer ou pas« ….
Ah, mais ce n’est pas bête en fin de compte. C’est ça, l’expérience !!! Cette petite incartade de moins de 30 secondes a complètement révolutionné ma façon de voir les choses. A savoir : les erreurs peuvent être bénéfiques. Merci Monsieur !
Effectivement, sans erreur, nous ne serions pas celle que nous sommes aujourd’hui. Enfant, nous n’aurions jamais appris à marcher, jamais commencé à parler, jamais appris à écrire…
Et c’est justement ce que les personnes qui réussissent savent depuis toujours. C’est aussi la base de l’éducation américaine, ce qui explique nos différences de mentalité.
Voyons quels sont leurs secrets.
Secret n° 1 : localiser le problème
Ainsi que nous venons de le voir, le manque de confiance en soi n’est absolument pas inné. Ce sont les évènements de la vie qui font que petit à petit, échec après échec, critique après critique, nous perdons de l’assurance.
Cependant, même si toute votre enfance on vous a dit, redit, répéter et rabâché que vous étiez nulle en maths ou en orthographe, vous avez d’autres points forts dont vous ne tenez absolument plus compte tellement vous les faîtes de façon automatique.
“Il y a deux sortes de gens sur terre : ceux qui trouvent les moyens de réussir et ceux qui trouvent des excuses à leur échec” – M. de Cornouardt
Le problème de la confiance en soi est un domaine très vaste. Il peut varier du tout au tout en fonction des personnes interrogées.
La première étape va consister à donner VOTRE définition de la confiance en soi.
Question de coach N° 1 : que redoutez-vous exactement de faire qui nuit indiscutablement à votre confiance aujourd’hui et vous fait penser que vous n’avez pas confiance en vous ?
Pour certaines ce sera « s’adresser à son supérieur hiérarchique sans bafouiller », pour d’autres, « passer des entretiens pour changer de poste » ou tout simplement « donner son avis » ou « poser une question lors d’une réunion ».
Déterminer avec précision le problème va vous permettre d’envisager des solutions pour avancer en conscience et de travailler plus efficacement sur vos faiblesses afin d’inverser la tendance.
Passons donc de suite au vif du sujet.
Secret n° 2 : action
« J’agis d’abord, je réfléchis ensuite » – Tom Cruise dans le rôle de Barry Seal – Extrait du film « Barry Seal : American Traffic » (voir la bande annonce)
À la fin des années 1970, Barry Seal, un pilote de ligne cool et cynique se fait recruter à la fois par la CIA et le narcotrafiquant Pablo Escobar. Inspirée d’une histoire vraie, ce film nous montre jusqu’où un homme affichant une assurance désinvolte qui ne se pose pas de question au point de faire fi de toute morale peut réussir au-delà de l’impensable.
Pour acquérir de la confiance en soi, il faut déjà se lancer.
« La meilleure manière de se lancer, c’est d’arrêter de parler et commencer à agir » – Walt Disney
Lorsque vous étiez bébé, le jour où vous avez commencé à marcher, vous n’avez pas cherché à connaître les conséquences de votre audace. Vous avez lâché le côté de la table basse ou le doigt de maman, et vous êtes allée vous jeter dans les bras de papa qui vous a réceptionnée en vous félicitant.
Heureusement, ses bras protecteurs vous ont accueillie avec amour et vous avez pu vous laisser aller sans crainte, vous évitant du même coup la chute inévitable qui vous menaçait. Car lorsque vous avez fait vos premiers pas, jamais vous n’avez pensé « comment je m’arrête »… Vous avez juste osé faire le premier pas, le reste s’est fait tout seul.
Le premier secret est donc d’apprendre à marcher en marchant, autrement dit, d’expérimenter en expérimentant.
« L’homme qui déplace une montagne commence par déplacer les petites pierres » – Confucius
Question de coach N° 2 : quel premier petit pas pouvez-vous envisager de faire aujourd’hui ?
Pour certaines ce sera « m’adresser à une personne que je ne connais pas », pour d’autres, « préparer un pitch et m’entraîner avec une amie bienveillante » ou « donner mon avis sur le sujet du jour à la pause café ».
Lorsque j’ai commencé à travailler, je n’osais pas donner mon avis lors des discussions animées entre collègues. Tout mon entourage était composé de la gente masculine et j’avais très peur de leur jugement.
Un jour, Françoise, une collègue du bureau d’à côté, est venue nous dire bonjour, comme à l’accoutumée. La conversation a commencé et cette femme a émis un avis qui n’allait pas du tout dans le sens de mes collègues masculins. Les échanges ont été musclés, mais Françoise a campé sur ses positions.
Le jour suivant, elle est repassée nous dire bonjour. Personne n’a fait allusion au débat de la veille. Elle a été accueillie comme d’habitude, dans la joie et la bonne humeur, par tous les hommes du bureau.
Ce jour-là, j’ai pris conscience qu’il était possible d’avoir un avis différent de celui des autres, de l’exprimer, d’échanger, d’argumenter, de se fâcher parfois, d’en rire ensuite… et que cela ne changeait rien aux relations.
Ce moment a été pour moi une extraordinaire révélation. J’ai donc commencé à m’exprimer davantage, à donner mon avis, à poser des questions et à tisser des liens beaucoup plus forts avec mes collègues qui sont devenus des amis avec qui, trente ans plus tard, je suis toujours en relation aujourd’hui.
Faire ce premier pas sera à n’en pas douter un petit pas pour l’humanité, mais un grand pas pour la femme que vous êtes.
Secret n° 3 : la persévérance
Thomas Edison, connu à l’échelle planétaire pour ses 1 903 brevets et l’invention de l’ampoule électrique, échoua 25 000 fois avant de réussir à fabriquer sa première pile. À un journaliste qui lui demandait ce qu’il pensait de tant d’échecs successifs, il répondit : “Je ne sais pas pourquoi vous parlez d’échecs. À présent, je connais 25 000 façons de ne pas faire une pile. Pouvez-vous en dire autant ?”
Avant de sauter le 100 mètres haie, il vous a fallu passer par plusieurs étapes : trouver l’équilibre, réussir à vous arrêter avant le mur, apprendre à rester debout sans bouger, enjamber les poupées qui trainaient par terre, descendre une marche en sautant à pieds joints, apprendre à courir, observer comment placer vos pieds pour ne pas renverser les haies…
Cela ne s’est pas fait sans heurt. Vous êtes tombée, vous avez eu des bleus, vous vous êtes écorchée les genoux, vous avez pleuré, mais vous vous êtes toujours relevée pour repartir de plus belle.
Comme Thomas Edison, pour acquérir de l’expérience vous allez devoir répéter encore et encore, de plus en plus souvent, améliorer votre technique, éliminer ce qui ne fonctionne pas, observer comment font celles et ceux qui réussissent là où, pour le moment, vous ne vous sentez pas encore à l’aise, vous inspirer de leurs bonnes pratiques, leur demander des conseils…
Les champions continuent de jouer jusqu’à ce qu’ils y arrivent – Billie Jean King
Cette citation de Billie Jean King (joueuse de tennis américaine, ancienne numéro un mondial) nous amène au secret suivant.
Secret n° 4 : un mental de gagnante
L’une des clés de la réussite est incontestablement de commencer, de tester, d’élaborer des hypothèses, de savoir ce que vous cherchez à obtenir, mais aussi de ne pas se laisser démoraliser.
Combien d’entre nous auraient persisté 25 000 fois avant d’arriver à leur objectif ?
Il est facile de commencer à s’engager dans une voie et d’écouter sa petite voix intérieure qui répète à longueur de journée : « tu es nulle », « tu n’y arriveras jamais », « elle avait raison Mme Rabageois, l’institutrice de primaire. Je ne ferais jamais rien de bon dans la vie », « je ne suis pas assez courageuse », « je ne termine jamais ce que je commence »…
Question de coach N° 3 : quelles allégations tournent en boucle dans votre tête et viennent vous saper le moral ?
« Le succès, c’est être capable d’aller d’échec en échec sans perdre de son enthousiasme » – Winston Churchill
Le secret qui mène à la réussite est indubitablement d’avoir un entraineur bienveillant au fin fond de son inconscient qui répète en boucle des messages très positifs et extrêmement encourageants tels que : « vas-y, continue comme ça », « n’aie pas peur, tu vas y arriver », « Tu as essayé, tu feras mieux la prochaine fois », « Oui, c’est ça, tu as progressé », « tu es une vraie boss, tu as raison de croire en toi »…
D’après-vous, avec quel mental les champions sportifs de haut niveau excellent-ils aux jeux olympiques ?
« Si tu abandonnes une fois, cela peut devenir une habitude. N’abandonne jamais » – Michael Jordan
Question de coach N° 4 : par quels messages motivants pouvez-vous remplacer vos commérages internes ?
Vous avez identifié ce que vous souhaitez changer, vous avez commencé à vous entrainer et vous le faites de façon régulière, vous connaissez les messages qui vous motivent. Bravo !
Voyons à présent un dernier secret pour avoir confiance inextinguible en vous.
Secret n° 5 : une posture de guerrière
Si nos postures reflètent notre état d’esprit, l’inverse est également vrai.
En coaching, il est communément admis que le mental, les émotions et le corps sont extrêmement liés.
« Votre attitude compte davantage que vos aptitudes » – Zig Ziglar
Amy Cuddy, une psychologue américaine, affirme qu’en adoptant la bonne posture pendant seulement deux minutes, nous pouvons influencer nos pensées et nos émotions.
Sa découverte a été mesurée et validée en laboratoire : une posture exprimant la confiance en soi a bel et bien un effet sur la chimie de notre cerveau.
Quelle est la position à adopter pour s’affirmer ?
Se tenir droite dans ses bottes et mains sur les hanches. Cette posture stimule la production de testostérone (combativité) et de cortisol (bien-être), deux hormones qui jouent un rôle majeur dans les situations d’affirmation de soi.
Par conséquent, si vous manquez de confiance en vous et avez tendance à vous recroqueviller, redressez-vous, placez vos mains sur les hanches et arborez votre plus beau sourire pendant 2 minutes avant le rendez-vous le plus important de votre vie !
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Pour en savoir plus sur la technique d’Amy Cuddy, regardez a vidéo TedX d’Amy Cuddy