Comment j’ai transformé ma passion pour la psychologie en une carrière épanouissante tout en travaillant à la SNCF

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Femme assise contre un mur  de bureau qui réfléchit à quelque chose qu'elle aime
Source : GettyImages

Vous avez une passion qui vous habite depuis toujours et vous rêvez d’en faire une carrière épanouissante ? Moi aussi.

Je suis salariée à la SNCF depuis plus de 40 ans, mais je n’ai jamais cessé de nourrir ma passion pour la psychologie.

Cet article fait partie de l’événement “Comment transformer sa passion en une carrière épanouissante” organisé par Lucile, du blog Passion Samba.

Mon article préféré est « Comment avoir plus confiance en soi avec la Samba brésilienne » car je trouve que la danse est un excellent moyen de se reconnecter à son corps, de lâcher prise sur le jugement et d’améliorer sa posture. D’ailleurs, on sait désormais que se tenir droit, les épaules en arrière joue un rôle considérable dans la confiance et l’estime de soi. 

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Si vous avez envie de suivre vos rêves, je vais vous partager mon parcours, les étapes qui m’ont permis de créer deux activités de coaching et comment cela a transformé ma vie.

La psychologie, une passion depuis l’adolescence

Tout a commencé à 15 ans. Cette année-là, j’avais fait les vendanges pour la première fois, et avec l’argent gagné, je me suis abonnée à Psychologies Magazine. À cette époque, j’étais fascinée par le comportement humain, mais aussi très mal dans ma peau.

plusieurs numéros de Psychologies Magazine

Timide, toujours en train de me demander ce que les autres pensaient de moi, j’avais peur du jugement et du regard des autres. La psychologie est devenue un moyen pour moi de mieux comprendre tout ça, de chercher des réponses. Je n’ai jamais cessé d’y consacrer une partie de mon temps libre, à lire des articles et des livres sur la compréhension de soi et des autres.

Oui mais voilà. Comme beaucoup, j’ai fini par suivre une voie professionnelle bien différente, loin de ma passion initiale. Et le pire ? Ce n’était même pas parce que je ne savais pas quoi faire dans ce domaine. Le métier de psychologue existait déjà. Mais au moment de mes réflexions, les conseillers d’orientation ne m’ont jamais aidée à identifier cette option.

Ne sachant pas quoi faire dans la vie, j’ai passé des concours pour entrer dans l’administration… Et voilà comment j’ai atterri à la SNCF !

Le tournant : ma formation en coaching

En 2010, mon poste, axé sur les systèmes d’information, me laissait insatisfaite. J’étais devant un écran la majorité du temps, sans véritable contact humain.

Schéma bases de données
Source : GettyImages

Le manque de relationnel était criant. C’est à ce moment que j’ai pris une décision importante : me former au coaching. Cette formation a marqué le début d’un tournant décisif dans ma vie professionnelle.

Une fois certifiée, en 2010, j’ai créé mon auto-entreprise pour accompagner des personnes sur des thématiques comme l’orientation professionnelle, la confiance en soi, la gestion des émotions et la communication assertive.

Quelques temps plus tard, j’ai rejoint la Fondation SNCF pour accompagner des jeunes et les aider à prendre confiance en eux. Bien que ce soit une expérience enrichissante, elle ne correspondait pas pleinement à ce que je recherchais.

J’ai alors choisi de franchir un cap supplémentaire en devenant coach interne à la SNCF, un rôle que j’exerce depuis maintenant sept ans. J’accompagne désormais des cadres en entreprise sur des sujets professionnels comme la confiance en soi et l’estime de soi, le lâcher-prise, la prise de parole en public, la prise de risque, la gestion des émotions…

Voir aussi : Job crafting : et si vous construisiez votre fiche de poste ?

Deux activités de coaching, deux défis d’organisation

Avoir deux activités de coaching en plus de son activité salariée n’est pas une mince affaire.

En tant que coach interne à la SNCF, je m’organise pour dégager le temps nécessaire et proposer un accompagnement de qualité.

En revanche, pour mon activité de coaching en auto-entreprise, c’est plus compliqué. Mon emploi du temps salarié me laisse peu de temps pour développer cette activité extérieure, mais je persévère, car l’accompagnement des cadres me tient à cœur.

C’est pourquoi en 2017, j’ai créé ce blog sur lequel je publie un article tous les mois.

Aperçu Blog de Cadre
Source : Blog de Cadre

Et actuellement, je développe une formation pour accompagner des cadres en entreprise qui ont peur du jugement et manquent de confiance en eux, à se libérer du regard des autres et oser être soi. Le contenu des modules qui seront proposés en ligne sont quasiment terminés. Il me reste à mettre en forme et à tourner les vidéos.

A l’heure où j’écris, je suis en négociation avec le réseau SNCF Mixité pour tester le format : des modules en lignes, des séances en groupe en distanciel, des séances individuelles pour dépasser les blocages sur la peur du regard des autres.

Les bénéfices inattendus du coaching

Outre les magnifiques rencontres humaines que j’ai faites en chemin, l’impact de cette aventure dépasse le cadre professionnel.

J’ai non seulement trouvé un équilibre entre mon travail technique et mes activités relationnelles, mais j’ai aussi appris à mieux me connaître. Le coaching m’a apporté des clés pour comprendre les autres et surtout moi-même. Je suis devenue plus à l’écoute de mes émotions et de celles des personnes que j’accompagne.

D’ailleurs, ces compétences m’ont permis d’éviter deux périodes de dépression.

La première fois, c’était lors d’un déménagement du service, mal géré en interne à la SNCF, qui m’a profondément affectée. Heureusement, lors d’une formation, j’avais découvert la courbe du changement seulement deux jours avant l’événement. Grâce à cette découverte toute fraîche, j’ai pu identifier mes émotions et comprendre immédiatement que je traversais une étape difficile mais normale. Cela m’a permis de gérer la situation sans sombrer.

Voir aussi : Comment s’adapter à un changement non désiré en entreprise

La deuxième fois, c’était encore plus tendu. J’étais déjà mal parce que les RH me poussaient à quitter l’entreprise contre ma volonté. Et là, mon manager commence à me mettre une pression dingue juste parce qu’il m’avait vue deux fois à la cafétéria. Mais au lieu de craquer, j’ai pris du recul. Grâce à l’Ennéagramme, j’avais vite capté son profil de Battant. Comme il était lui-même sous pression et risquait de perdre son poste, il a sur-réagi en me mettant une pression excessive. Ce que beaucoup auraient pris pour du harcèlement, je l’ai compris comme une réaction à son propre stress. L’Ennéagramme m’a donné les clés pour comprendre la situation, et l’EFT m’a permis d’accueillir mes émotions, de les traiter et de prendre du recul sans me laisser submerger.

Voir aussi : Démarrer facilement l’EFT en 7 étapes

Leçons et perspectives

Ce que j’ai appris ?

Me concernant, j’ai découvert que je suis une personne fiable, impliquée et capable de surmonter des défis. J’ai compris pourquoi oser se mettre en avant est un véritable défi pour moi. J’ai appris à mieux vivre mes émotions, à les accepter et à écouter leur message. J’ai découvert mes forces comme par exemple la capacité à identifier les points de blocages et à trouver des solutions.

Apprendre à se connaitre à l'école
Source : GettyImages

Aujourd’hui, je suis convaincue que ces compétences devraient être enseignées dès l’école primaire. En effet, certaines études estiment qu’entre 10 et 15 % de la population générale a du mal à identifier ses émotions, tandis que d’autres indiquent qu’un pourcentage encore plus élevé, de 30 à 40 %, pourrait rencontrer des difficultés à les reconnaître clairement dans certains contextes. Or, les émotions sont là pour nous avertir de situations importantes à traiter. Il est donc essentiel d’apprendre à les identifier dès le plus jeune âge.

Elles permettent non seulement de mieux comprendre les autres, mais aussi de gérer les situations difficiles dans la vie professionnelle, personnelle et familiale.

Pour conclure

Transformer sa passion en une carrière épanouissante ne se fait pas en un claquement de doigts. Cela demande des efforts, de l’organisation, et surtout beaucoup de réflexion et de persévérance.

Si mon parcours vous inspire, je vous encourage à poursuivre vos rêves, même si cela implique d’avancer petit à petit, un pas après l’autre.

Comme le disait Confucius : « Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas. »

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Et vous, avez-vous déjà tenté de transformer votre passion en une carrière épanouissante ? Quels obstacles avez-vous rencontrés en cours de route ? Et quelles petites victoires vous ont permis d’avancer ? Partagez vos expériences, vos réflexions et vos leçons apprises dans les commentaires. J’ai hâte de découvrir vos histoires !

Blog de Cadre est également là pour vous aider à dépasser vos limites et atteindre vos objectifs ! Pour tous renseignements, prenez contact avec moi en cliquant ici. Je vous répondrai rapidement !

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Commentaires 12

  • Ton parcours est très inspirant ! Merci pour ce partage. Pour ma part j’ai dès le début fait de ma passion mon métier mais ça n’a pas forcément toujours été très simple car j’ai toujours cherché mon indépendance. Hors enseigner l’art en étant indépendant n’est pas des plus simple. Il faut persévérer et construire son réseau petit à petit. Je pense que le plus important est d’être polyvalent et réussir à avoir plusieurs corde à son arc. De mon côté ça a été de donner des cours en présentiel en structures publiques et en collège. De monter des ateliers d’art dans ma ville et de créer un site dédié à l’art avec une chaine youtube. Finalement toutes ces cordes se rejoignent et se consolident petit à petit pour rejoindre mon idée : enseigner l’art et être autonome !
    J’ai eu l’idée à un moment d’arrêter et de me lancer dans d’autres carrières (comme toi, j’ai travaillé à la SNCF et je commençais à avoir de bonnes possibilités d’évolution). Se lancer dans un projet et le réussir peut mettre du temps et c’est parfois difficile financièrement, donc lorsque l’on a des propositions intéressantes, elles nous font réfléchir. Mais j’ai préféré persévérer dans ma voie et finalement, tout se met en place aujourd’hui !
    Le conseille que je peux donner est de ne pas lâcher ses rêves et surtout de savoir parfois s’adapter à une situation. Ce qui implique parfois d’avoir deux travails : un travail alimentaire et son travail passion. Puis un jour, en continuant à ne rien lâcher, la passion prendra le dessus et permettra d’en vivre.

    • Merci pour ton partage d’expérience très intéressant
      Bravo pour ta ténacité. Effectivement, nos parcours nous incitent parfois à faire des choix. A mon sens, le plus important est de faire celui qui nous semble le mieux, car tôt ou tard, la vie nous donne les signes pour nous indiquer si on suit la bonne voie ou pas.

  • Merci pour ton témoigne sincère ! Je suis d’accord avec toi, comprendre et savoir exprimer ses émotion est une compétence indispensable qui devrait être enseignée à l’école. Merci également de nous rappeler que créer une vie qui nous enthousiasme est un processus, étape par étape.

    • Merci beaucoup pour ton message Naomie !
      Je suis contente que tu partages cette vision. C’est vrai, construire une vie qui nous enthousiasme demande parfois du temps et des étapes. Merci à toi d’avoir pris le temps de témoigner et d’enrichir la réflexion !

  • J’aime le parcours que tu partages, qui prouve que l’on peut toujours trouver un équilibre entre travail et passion. C’est intéressant de lire comment tu as su utiliser ton intérêt pour le développement personnel pour enrichir ta carrière.

    • Merci beaucoup pour ton commentaire Jackie !
      C’est vrai, trouver cet équilibre n’est pas toujours simple, mais c’est tellement gratifiant quand nos passions et notre travail se rejoignent. Je suis ravie que mon parcours puisse t’inspirer, et j’espère que tu pourras aussi trouver ce bel équilibre dans ce qui te passionne.

  • Merci beaucoup Patricia pour ton partage ! Ton parcours est vraiment inspirant, et j’admire la façon que tu as eu de concilier ta passion pour la psychologie avec ton travail à la SNCF. Ton article est clair et motivant, et il apporte beaucoup de valeur à mon événement interblogueur. Bravo pour ta contribution !

  • Merci Patricia pour ce retour d’expérience très intéressant.
    Nous avons tous des domaines où nous excellons.

    J’ai eu de la chance, j’adore mon métier, je travaille sur le canal email et les enquêtes en ligne. D’origine technique, ces 2 domaines sont très riches et nécessitent de toujours tester, d’anticiper les évolutions et d’innover.
    Faire parler les chiffres à travers les statistiques est aussi très motivant.

    J’ai eu l’occasion de travailler en tant que salarié dans un groupe d’origine américaine où j’étais présente dans le CODIR en France à 30 ans. J’ai voyagé dans de nombreux pays quand j’étais salarié, puis la phase d’entreprenariat est venue.
    L’IA est un vrai challenge pour tout technique, les années à venir devraient être très riches en expériences.
    J’ai 2 autres passions l’art et l’histoire, mais elles restent exterrnes à mon travail.
    Il faut aimer son métier, mais il faut aussi à mon avis des passions externes.

    • Merci Diane, pour ce parcours professionnel très riche !
      Je pense qu’effectivement, l’IA va être un vrai challenge, et aussi un vrai changement dans nos vies dans la plupart des domaines. Il y aura un impact sur nos activités mais aussi sur nos vies personnelles. Donc à suivre

  • […] travers son témoignage inspirant, Patricia nous partage comment elle a réussi à équilibrer ces deux univers apparemment opposés […]

    • Merci Lucile, de m’avoir permis de partager cette expérience !
      C’est un honneur de participer à ce carnaval d’articles aux côtés de personnes aussi inspirantes.
      À travers mon parcours, j’espère pouvoir inspirer celles et ceux qui pensent qu’il est impossible de concilier un emploi à temps plein avec leurs passions. Il faut savoir saisir les opportunités, faire appel à sa créativité, à la persévérance et avec une bonne dose de motivation, tout est possible !

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